Photographe Amaël Dubiez

—First and foremost – whom can you name as the best photographer in Bordeaux, France? :)

—La notion de meilleur photographe sera différente pour chaque personne, car le style photographique est très personnel. Mais je pense que le meilleur photographe sera celui qui correspond exactement à l'attente de ses clients, en terme de style, mais aussi en terme d'expérience client avant, pendant et après le mariage.
Pour ma part, le meilleur photographe a un style coloré, lumineux et est adepte du photo-reportage. Il est ouvert et a de l'humour, il a toujours le sourire et il accompagne ses clients de la signature du contrat jusqu'à la livraison des photos. Et il est tellement sympa que je garde contact avec lui après le mariage.

—Êtes-vous photogénique ?

—Absolument pas...

—Comment avez-vous commencé à travailler dans la photographie ?

—Suite à mon propre mariage, j'ai découvert et adoré ce monde. J'aimais déjà la photographie et ce métier a été une véritable révélation pour moi.

—Selon vous, quels sont les éléments les plus importants d'une bonne photo ?

—L'instant et la technique ! Un mariage nous montre toujours de beaux instants, il suffit de déclencher au bon moment. Des rires, des pleurs, des peurs, peu importe l'instant, il est toujours beau. Parfois, l'instant est difficile à photographier, c'est le moment de sortir sa maîtrise technique.

—Aimez-vous voyager ?

—J'adore ! Ville, mer, montagne, campagne, j'aime découvrir de nouveaux lieux.

—Quel aspect de votre profession préférez-vous ?

—Je ne rencontre que des gens heureux pour immortaliser leurs instants de bonheur, et ça c'est le meilleur job du monde !
Ah...aussi J'aime bien le fait de gérer mon agenda comme je l'entends.

—Quel aspect de votre profession aimez-vous le moins ?

—C'est une tâche : le tri des images. C'est un travail long, à faire d'une traite et sur lequel on a l'impression de ne pas avancer.

—Quel est le futur de la photographie ?

—J'en sais trop rien... j'ai le sentiment que la photographie est immortelle, à condition de nous adapter à elle. Et avec l'évolution technique actuelle, nous (les photographes) avons un lourd travail d'adaptation à faire.

—Qu'est-ce que le style de photographie dans lequel vous travaillez a de spécial ?

—Je travaille en photo-reportage (ou photojournalisme) et j'essaie de m'approcher du style Fearless (c'est une branche de photojournalisme très singulière, innovante et originale). Il est spécial car il est le style le plus authentique selon moi.

—Comment gérez-vous les critiques ?

—Les critiques sont (quasiment) toujours constructives. Elles sont importantes pour mon évolution.

—Y a-t-il des modes dans la photographie ?

—Énormément ! Mais dire que certains styles photographiques sont des modes est mal vu...

—Quels devraient être les critères pour qu'un client choisisse un photographe ?

—Selon moi, il y a 3 critères primordiaux : le feeling, probablement le plus important (le photographe est le prestataire qui passe le plus de temps avec les mariés). Ensuite, le style photographique et enfin le respect des obligations administratives, afin que tout le monde soit protégé en cas de problème.

—Quels sont les interdits lors de photographie ?

—Je pense que dans la vie, on peut tout photographier, à condition de respecter le droit à l'image de chacun et de s'adresser à la cible correspondante.

—Quels détails seul un photographe peut-il remarquer ?

—Je suis parfois le seul à remarquer une personne submergée par l'émotion, et j'aime ce rôle.

—Qu'est-ce qui influence la valeur d'une photo ? Quels en sont les éléments ?

—Sa rareté et sa technique. Aujourd'hui, nous devons être plusieurs millions de photographes dans le monde, alors celui qui est techniquement propre et qui propose des images différentes aura une plus grande valeur que les autres.

—Quelle personne peut être le symbole du 21ème siècle selon vous ?

—Celle qui aura trouvé l'équilibre entre écologie, politique et bonheur des habitants de cette planète. Elle n'existe pas encore.

—Qui aimeriez-vous prendre en photo ?

—Thomas Pesquet

—Avez-vous des tabous professionnels ?

—J'admire les photographes de l'association Souvenange, chargés de soulager les parents victimes de deuil périnatal. Je pense régulièrement à eux, je réfléchis à un tel engagement mais je n'ai pas encore trouvé la force.
Sinon, comme indiqué un peu plus haut, je n'ai pas d'interdits, c'est juste que les autres spécialités ne m'intéressent pas, ou peu.

—Avec quel photographe aimeriez-vous faire une séance photo ?

—Olivier Bolte :-)

—De quoi vous inquiétez-vous, et pourquoi ?

—Je suis d'un naturel assez inquiet. Donc je m'inquiète régulièrement pour ma famille, mes proches, pour la nature, pour l'avenir.

—Quel a été le moment le plus impressionnant de votre vie ?

—Un accouchement, c'est quand même dingue ! Félicitation à toutes les mamans et surtout à ma femme :-)
Sinon, ma seconde activité est sapeur-pompier volontaire, alors j'ai vécu tout un tas de moments impressionnants, gravés en moi à tout jamais.

—Si vous étiez un personnage de dessin animé, de livre ou de film, qui seriez-vous et pourquoi ?

—Je m'appelle Forest, Forest Gump !
Parce qu'il est heureux et a vécu des aventures incroyables, sans vraiment en être conscient.

—Qui vous inspire dans votre vie et pourquoi ?

—Je suis inspiré par les gens qui ont réussi leurs projets, tant personnellement que professionnellement. J'apprends beaucoup au contact des autres mais je n'ai pas de modèle en particulier.

—Comment définissez-vous le succès ? Comment le mesurez-vous ?

—Difficile de définir le succès. J'ai le sentiment que le jour ou mon agenda sera rempli sans avoir à communiquer sur les réseaux sociaux et sur les sites spécialisés, j'aurais atteint le succès.

—Préférez-vous être aimé ou respecté ?

—Je préfère être aimé.

—Quelle a été votre plus grande erreur professionnelle ?

—De ne pas m'être orienté plus tôt vers ce métier de photographe.

—Quand vous partez en voyage que prenez-vous avec vous et pourquoi ?

—Ma famille, un plan touristique, un appareil photo et un moyen de transport. Pour moi, ce qui est important en voyage, c'est de partager le moment, de créer des souvenirs, et de m'enrichir culturellement parlant.

—Est-ce que vous regrettez d'avoir acheté un de vos gadgets ? Lequel et pourquoi ?

—Non, je fais très attention à mes dépenses et je n'achète rien d'inutile.

—Quelle méthode utilisez-vous pour améliorer vos prises de photo ?

—La formation et les concours photos, il n'y a rien de mieux pour évaluer son niveau et surtout pour se fixer des objectifs à atteindre.

—Qui vous a influencé le plus en tant que photographe ?

—Il y en a beaucoup mais je vais citer Ozgur Aslan qui a dû être le premier.

—Qu'aimeriez-vous dire avec vos photos ?

—Juste raconter l'instant que mes mariés vivent. Qu'ils se souviennent que leur mariage était beau et qu'eux et leurs invités étaient heureux.

—Quelle est votre motivation pour continuer la photographie ?

—J'ai deux motivations, la première est de continuer à travailler pour celles et ceux qui me suivent et m'encouragent. La seconde, c'est d'atteindre les objectifs que je me suis fixé.

—Si vous pouviez revenir dans le temps, que changeriez-vous ?

—Peu de choses, sinon je ne me retrouverais pas ici, maintenant :-)

—Que pensez-vous de la vie sur d'autres planètes ?

—Elle existe, c'est quasiment certain. Mais probablement d'une manière plus simple qu'on imagine, genre monocéllulaire. Je n'ai jamais cru aux extra-terrestres.

—Qui sont vos héros ?

—Ce sont les héros du quotidien : notre personnel soignant, nos forces de l'ordre et nos militaires.

—Pour qui n'avez-vous aucun respect ?

—Joker !

—Que faites-vous pendant votre temps libre ?

—Entre mes 2 activités TRES prenantes, j'ai peu de temps libre... En général je profite de ma famille, je me promène dans la nature ou je profite de mes passions : l'astronomie et la généalogie.

—Quel aspect de votre personnalité le public ne voit pas ?

—Je suis râleur...

—Quand êtes-vous complètement satisfait de votre travail ?

—Jamais !

—Croyez-vous en le traditionalisme des rôles de l'homme et de la femme ?

—Pas du tout. Et j'adore voir les "prétendus" rôles s'inverser.

—Vous faites-vous facilement des amis ?

—Non

—Où aimeriez-vous vivre ?

—En France : là ou je vis, en Gironde :-)
Dans le monde : Je pense que l'Islande ou la Suède me plairaient.

—Quelle est la chose la plus stupide que vous ayez accepté ?

—J'ai pas l'impression d'avoir accepté des choses stupides. Par contre, plus jeune, je dois reconnaître que j'en ai fait quelques unes par moi-même, ce qui m'a valu 2 séjours à l'hôpital...

—Existe-t-il une vie après le mariage ?

—Oui ! La plus belle.

—Préférez-vous les chats ou les chiens ?

—Les chats

—Auriez-vous quelques astuces pour des photographes débutants ?

—Soyez fidèle à ce que vous aimez, ne cédez pas aux modes de la photographie. Aussi, remettez-vous en questions perpétuellement, c'est la base de l'amélioration.

—Des extraterrestres arrivent sur Terre et vous êtes le premier à les rencontrer. Que leur dites-vous ?

—C'est celui qui arrive qui parle en premier non ?

—Vous êtes appelé pour tourner un film. De quel genre serait-il ?

—Un film de science fiction, ou un Peplum.

—Demain, je vais aller faire...

—Rien...nous sommes le 10 novembre 2020 et nous sommes tous confinés...